De nombreuses personnes croient que toute démarche d’aide est synomyme de maladie ou d’handicap. Combien de fois ai-je entendu dire “ah, tu va chez un psy, t’as un problème”, voir pire, “t’es fou”. Combien de fois ai-je moi-même vécu ce jugement péremptoire, cette critique, au début de ma propre démarche d’aide. J’ai donc vécu des émotions bien difficiles comme la honte et le sentiment d’être incorrect et anormal . C’est dingue comment nous pouvons juger, critiquer et cataloguer ce que nous ignorons ou méconnaissons.
C’est pour ses principales raisons que je souhaite expliquer ce que je fais aujourd’hui et ce qu’est mon aide à la relation selon l’ANDC md .
Aider, c’est soutenir mais pas induire, c’est faciliter mais pas faire pour l’autre, c’est écouter mais pas conseiller, c’est accueillir mais pas plaindre, c’est apporter les éléments nécessaires à la croissance ( connaissances, écoute, reconnaissances, support affectif, compétences relationnelles…) sans pour cela tirer, forcer, pousser. C’est accompagner par la main mais pas l’emmener ou l’on veut. C’est cela mon job…
Aider, c’est accompagner le client (l’étudiant, le couple, le groupe…) à la découverte et à la connaissance de son monde intérieur, émotionnel, sensoriel, affectif, irrationnel par l’expression de son vécu dans l’ici et maintenant, ce qu’il ressent présentement mais dont il peut ignorer le sens, la cause et l’intensité.
Ma fonction est donc de reconnaître mon client dans ce qu’il vit, de lui expliquer son fonctionnement émotionnel et relationnel, de le valider, de normaliser ses peurs et ses jugements puis de le soutenir dans l’expression de ses souffrances, 1ère étape.
Qu’est que ce monde peu connu voir inconnu de l’émotion? Pourquoi avons-nous le plus souvent fermé à double clé ce monde intérieur qui nous habite?
Durant notre enfance et notre chemin d’évolution sur cette terre, nous n’avons pas appris à discerner vraiment nos sentiments, à vivre sainement nos émotions et à grandir dans la paix et la sérénité. Nos éducations (parents puis école), notre culture, nos croyances et nos introjections ont façonnées notre être pour devenir “un gentil garçon”, une bonne fille ou un tendre mari, voir une femme soumise. Bref, nous avons « acheté » le fait qu’il faut devenir quelqu’un, plutôt que d’être soi-même. Aussi, durant des années plus ou moins longues, nous avons appris à faire ce que nous pensions qui doit être fait ou qu’il faut faire et ainsi refoulé pas mal d’expressions de notre essence intérieure pour correspondre à ce qui nous était demandé, par peur de la correction ou de la punition dans la plupart du temps, par peur de ne plus être aimer dans le meilleur des cas.
Ainsi sommes-nous formatés et plus ou moins conscient de cette état de fait. C’est seulement lorsque la machine ne fonctionne plus bien (maladie, rupture, déprime…) que l’on regarde ce qui bugue. C’est dommage d’attendre qu’il y ai le feu pour l’éteindre.
C’est donc le 1er avantage de mes services, prendre conscience de ses “dysfonctionnements” internes telles que les complexes, patterns, croyances limitantes et autres “souffrances” pour les reconnaître et s’en protéger de manière saine et consciente, intentionnelle et non plus réactionnelle.
En terme neurophysiologique, je dirais que ce n’est plus le cerveau reptilien qui contrôle votre corps mais le lobe frontale, le cerveau conscient qui offre la possibilité de choisir en lien avec son vécu. Il y a une harmonie entre l’émotion et la raison mais cela demande de construire un nouveau chemin neuronal par l’expérience et l’apprentissage.
2nd avantage. Je vois l’ANDC md comme le sport. C’est de l’hygiène psycho-neuro-physiologique. Comme vous faites du sport pour entretenir votre corps physique, et bien faites de l’ANDC md pour entretenir vos corps psychique et émotionnel, pour entretenir vos relations à vous et à l’autre. Comme le stress et les tensions sont avant toute choses des tensions psychologiques et émotionnelles, il devient facile de les exprimer dans un cadre sécurisé et professionnel pour libérer toute la charge affective que vous ne pourriez peut être pas vivre en relation avec les personnes concernées ou que vous ne savez pas dire aux personnes impliquées.
En fait, et vous le comprenez, l’ANDC md est pour moi une démarche de connaissance de soi, de conscience de soi et de préservation de soi. C’est en même temps un temps d’expression authentique et de reconnaissance bienveillante, un moment pédagogique ou j’apprends à être en relation et non plus à faire comme si tout allez bien. Un temps ou j’apprends à unir mon monde émotionnel avec mon monde rationnel, c’est à dire à vivre la séance en utilisant ma tête au service de mon cœur et non plus à castrer mon vécu. En fait, je crée des nouveaux circuits neuronaux, je réactualise mon disque dur pour faire de ma vie mon œuvre et plus celle d’un ou d’une autre. Papa, maman qui voulait que je devienne tel personnage. Je laisse tomber, je lâche prise sur les masques sociaux, idéaux ou sécurisants dans lesquels je peux être prisonnier pour vivre qui je suis, qui je veux être, cette personne vivante, heureuse et créative qui sommeille à l’intérieur et que je n’ai pas appris à entendre mais qui pousse aujourd’hui pour exister. Je ne rêve plus ma vie mais je vis mon rêve.
Voici donc chères lectrices, chers lecteurs ce que représente pour moi mon travail, mon accompagnement et la relation d’aide selon l’ANDC md. Une source à laquelle je peux venir m’abreuver pour être bien quand tout va mal, et être mieux quand tout va bien. Une source de croissance et de bien-être.